UN GÈNE EN CAUSE
30 à 50 % des cas d’infertilité dans le couple ont une cause masculine : partant de ce constat, une équipes de chercheurs venus de tous horizons s’est penché sur le problème et a publié ses conclusions dans la revue Science Translational Medicine.
Surprise : alors que sont souvent mises en avant des causes environnementales ou mécaniques, il semblerait que ce soit en réalité un gène qui soit à l’origine de bien des cas d’infertilité masculine ! En effet, les scientifiques ont étudié 500 jeunes couples ; parmi eux, les hommes porteurs du gène incriminé (DEFB126) présentent 20% de chances de moins que les autres de voir leurs spermatozoïdes parvenir à l’utérus !
Les chercheurs préconisent donc la mise en place d’un test de dépistage de ce gène, simple à réaliser, afin de diriger au plus tôt les couples concernés vers des services de P.M.A. (Procréation Médicalement Assistée).
INFERTILITÉ MASCULINE : LES CAUSES
LA QUALITÉ ET LA QUANTITÉ DU SPERME
Lorsque le sperme est insuffisant ou de trop mauvaise qualité, il n’est pas possible que les spermatozoïdes – s’ils sont présents – arrivent à féconder l’ovocyte. 4 cas de figues peuvent se présenter :
- l’azoospermie (il n’y a pas de spermatozoïdes)
- l’oligospermie (il n’y pas assez de spermatozoïdes, leur nombre est inférieur à 30 millions/ml)
- l’asthénospermie (les spermatozoïdes ne sont pas assez mobiles)
- la tératospermie (il y a trop de spermatozoïdes anormaux)
Ces problèmes peuvent être d’origine génétique, le résultat d’une maladie (les oreillons par exemple) de problèmes hormonaux ou d’ordre immunitaire.
L’OBSTRUCTION OU L’ANOMALIE DES VOIES SPERMATIQUES
Dans ce cas, les spermatozoïdes n’arrivent pas à atteindre leur but. Ce problème peut trouver son origine dans :
- une anomalie congénitale
- une obstruction à la suite d’une opération chirurgicale
- un problème de varicocèle – le réseau sanguin entourant les testicules.
De nombreuses solutions médicamenteuses ou chirurgicales sont possibles, c’est au médecin de déterminer ce qui est le plus adapté pour vaincre un cas stérilité masculine. Une PMA (procréation médicale assistée) peut être envisagée si aucune autre solution n’a été trouvée. Dans tous les cas, ces démarches s’inscrivent dans un cheminement de couple, et il est bon d’être assisté et médicalement et psychologiquement pour surmonter au mieux ces difficultés.
INFERTILITÉ MASCULINE : LES EXAMENS
BILAN DE VIE
En premier lieu, le médecin interroge l’homme sur ses antécédents médicaux. A-t-il eu les oreillons par exemple ? A-t-il eu des interventions chirurgicales qui auraient pu avoir des conséquences ? A-t-il subi des radiations au cours d’un traitement contre le cancer ?
Le mode de vie peut aussi être en cause : il est reconnu qu’un surpoids et un tabagisme important ont des conséquences non négligeables sur la fertilité masculine.
SPERMOGRAMME
C’est l’examen le plus important lorsqu’on cherche à déterminer s’il y a des risques de stérilité masculine. Le spermogramme est une analyse du sperme, qui permet de vérifier la qualité, la quantité, la mobilité et la bonne forme des spermatozoïdes.
Si cette analyse permet de découvrir des anomalies, certains examens complémentaires peuvent être réalisés :
- échographie des organes génitaux
- dosages hormonaux
- caryotype
TEST DE HÜHNER
Ce test, appelé aussi test post-coïtal, étudie le comportement des spermatozoïdes lorsqu’ils sont dans la glaire cervicale de la femme, après un rapport sexuel.
Tous ces examens vont permettre de déterminer l’origine du problème et de trouver des moyens de le régler. Partager ces moments en couple (la femme subissant elle aussi en général au même moment des examens permettant de déterminer sa fertilité) et se soutenir l’un l’autre est essentiel. C’est le meilleur moyen de surmonter à deux ces moments difficiles.
INFERTILITÉ MASCULINE : QUELLES SOLUTIONS ?
LA CHIRURGIE
Elle est pratiquée lorsque la cause de l’infertilité est due à un rétrécissement limité du canal déférent ou dans certains cas de varicocèles importants (varices situées autour des testicules).
L’INSÉMINATION INTRA-UTÉRINE
Cette technique est pratiquée si le spermogramme révèle des spermatozoïdes peu nombreux ou pas assez mobiles. Dans ce cas, l’ovulation de la femme est stimulée et déclenchée, puis un certain nombre de spermatozoïdes (ce sont les plus mobiles qui sont sélectionnés) sont injectés dans la cavité utérine.
L’ISCI OU MICRO-INJECTION
Lorsque les spermatozoïdes sont très peu nombreux ou très peu mobiles, on peut procéder à une ISCI : une biopsie testiculaire est effectuée, puis un spermatozoïde est sélectionné pour sa mobilité et est introduit dans l’ovule.
L’INSÉMINATION ARTIFICIELLE
Les spermatozoïdes sont déposés dans la cavité utérine de la femme. Cette technique est utilisée pour pallier un souci d’éjaculation ou d’érection chez l’homme, ou lorsqu’il y a une diminution de la qualité du sperme.
FÉCONDATION IN VITRO
Lorsque le sperme de l’homme est affecté, on peut aussi recourir à la technique de la Fécondation In Vitro, même si dans ce type de cas la technique de l’ISCI est souvent privilégiée.
DON DE SPERME
Lorsque la stérilité de l’homme est avérée, les couples peuvent se tourner vers le don de sperme. Il s’agit dans ce cas d’une IAD, une Insémination Artificielle avec Donneur. Cette pratique est très réglementée en France.
Pour plus d’informations sur le sujet, n’hésitez pas à consulter un médecin.