ALLAITEMENT PROLONGÉ

ALLAITEMENT PROLONGÉ

Au-delà de l’aspect nutritif, l’allaitement prolongé du bébé a de multiples répercussions : sur l’organisation à la maison, sur la reprise du travail à l’issue du congé maternité, sur son bien-être et celui des parents… Celles qui ont choisi le maternage privilégient un allaitement maternel le plus long possible, et à la demande.

 

L’ALLAITEMENT MATERNEL, TOUJOURS PLÉBISCITÉ !

En France, la plupart des allaitements au sein ne se prolongent pas au-delà de quelques mois.

En cause, souvent, la reprise d’une activité salariée de la mère au terme de son congé maternité, mais aussi un « échec » de la mise au sein : les problèmes d’engorgement, de crevasses ou de prise de poids insuffisante du nouveau-né ont souvent raison de la motivation des mamans qui se tournent alors vers le biberon et les laits industriels.

UN PROBLÈME DE FORMATION ?

Les promoteurs du maternage et de l’allaitement long et à la demande pointent du doigt, eux, un manque d’encouragement et d’information de la part du corps médical.

Les jeunes mères souhaitant allaiter leur premier bébé recevraient souvent des conseils très contradictoires, voire néfastes, de la part des différents professionnels qui l’entourent à ce moment-là (pédiatres, puéricultrices, sages-femmes…).

Allaiter ne s’improvise pas ! Et c’est souvent à cause d’un défaut de formation que les personnels soignants n’encouragent pas plus que cela les mamans à donner le sein.

L’arrêt précoce de l’allaitement est la plupart du temps lié à un découragement face à un bébé qui ne semble jamais rassasié, ou encore à la douleur que provoquent crevasse ou engorgement. A la maternité, les horaires des tétées sont parfois trop stricts comparé au besoin d’allaitement de votre bébé ; on recommande à la maman de « donner un rythme » à son enfant, lui prédisant des mois de caprices et de manque de sommeil si elle décide de le mettre au sein dès qu’il se manifeste…

L’ALLAITEMENT À LA DEMANDE : UNE PANACÉE ?

« Refroidies » par une première expérience qui a tourné court, ou bien tout simplement par conviction, les mères maternantes plébiscitent l’allaitement à la demande, qui consiste à proposer le sein à leur bébé dès qu’il en exprime le besoin.

Une pratique étroitement liée au co-sleeping, dont elles mettent en avant les nombreux avantages pratiques : le lait maternel est toujours prêt, à bonne température, sa composition varie et est toujours adaptée à l’enfant, le tout sans débourser un centime !

Des atouts non négligeables, mais qui ne sont pas les seuls à séduire : outre l’avantage nutritionnel, indéniable, un allaitement prolongé, exclusif et des tétées fréquentes renforcent le lien mère-enfant.

Le bébé comble ainsi son besoin de sécurité et de proximité physique : il est plus calme, plus apaisé.

Côté maman, cette pratique réduirait un certains nombres de désagréments post-accouchement (facilite la perte de poids, contribue à une diminution des pertes sanguines) et permettrait aussi de rythmer la journée de temps de repos indispensables : sans aller jusqu’à piquer un petit somme, la tétée est un moment de calme et de détente appréciable !

DANS LA PRATIQUE

Chez vous, l’allaitement est lancé et tout se passe bien ; vous souhaitez continuer le plus longtemps possible. Seule ombre au tableau : la fin du congé maternité et la reprise du travail qui s’annonce…

Poursuivre un allaitement maternel n’est pas incompatible avec une vie active, en revanche, vous devrez très probablement vous mettre au biberon, avec les difficultés que cela comporte. En effet, passer du biberon (en journée) au sein (la nuit, le matin avant de partir ou le soir en rentrant) ne sera pas une tâche facile pour votre bébé !

Concrètement, sachez que la loi vous accorde une heure par jour sur votre lieu de travail pour tirer votre lait. Ainsi, vous continuez à entretenir votre lactation !

En revanche, il n’est pas toujours évident de s’assurer que votre bébé en bénéficiera bien : difficile d’exiger un « traitement de faveur » en cas de garde collective (crèche, assistante maternelle…)…

ALLAITEMENT PROLONGÉ ET SEVRAGE

Le sevrage doit être soigneusement préparé si vous avez choisi d’allaiter longtemps.

En effet, en grandissant, l’enfant développe un comportement très variable par rapport au sein : il peut manifester un léger désintérêt pour la tétée, ou bien s’y accrocher comme à une bouée de sauvetage !

Dans tous les cas, la perte de cette habitude doit être progressive : proposez moins souvent le sein, changer les rituels, impliquez le papa qui peut, par exemple, détourner l’attention de l’enfant en le prenant en charge au moment des tétées…

Le sevrage ne doit jamais être brutal et doit toujours être discuté avec l’enfant, même petit.

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